• Kisshu l'avait à nouveau emmenée au parc. Ichigo n'était pas du tout ravie qu'il se soit téléporté devant son petit ami, et en plus, avant la fin du film.

    « Et qu'est-ce que je vais lui dire, moi, la prochaine fois que j'le verrai ?! C'est facile pour toi, tu lui parleras plus jamais...
    - Tu trouveras bien quelque chose. Par exemple, il a eu une insolation, et tu n'as jamais été au cinéma voir ce film idiot, il a eu des visions.
    - Narnia n'est pas un film idiot, d'abord ! Et ensuite...Comment il peut avoir une insolation à l'intérieur d'un cinéma ? T'es vraiment bête...
    - Les bestioles ne sont pas du tout réalistes, et je n'vois pas pourquoi ces humains s'amusent à sauver un monde qui n'est même pas le leur. En plus, si ces créatures avaient été réelles, ils seraient morts en moins de 5 minutes.
    - Qu'est-ce que tu en sais ?, fit Ichigo, exaspérée par son comportement de Monsieur-je-sais-tout. Tu en as déjà vu, peut-être ?
    - Oui. Et combattu, aussi. »

    Pour le coup, Ichigo resta bouche bée.

    « V...vraiment ?!
    - Bien sûr. Je te l'ai dit, je ne mens jamais.
    - Et tu as survécu ?!!
    - C'n'étaient pas des combats à mort, on faisait que s'amuser...
    - Tu t'amusais avec des minotaures...?
    - Tu t'amuses bien dans les...montagnes je-sais-pas-quoi.
    - Oh, les montagnes russes ♥
    - Ouais, voilà.
    - ...On peut y aller ?? »

    Elle le regardait avec des yeux suppliants et un très joli sourire. Lui prit un air méchant.

    « Nan, on peut pas !
    - Heiiiin ?
    - Je plaisante, dit-il en souriant de ses jolies dents blanches et pointues. On va où tu veux, mon chaton ~ »

    Ils se rendirent donc au parc d'attraction, où l'entrée était aujourd'hui gratuite pour les couples. Ichigo était un peu embarrassée de faire semblant d'être la petite amie de Kisshu, mais elle n'avait plus assez d'argent pour payer l'entrée alors elle n'eut pas vraiment le choix. Ils furent "obligés" de poser pour une photo souvenir qu'on leur remit en plusieurs exemplaires de plusieurs taille, toujours gratuitement, puis ils purent aller sur les manèges. Kisshu trouvait toutes les "sensations fortes" assez ordinaires; lorsqu'il volait, il ressentait ça tout le temps. Aussi voulait-il toujours aller dans des manèges plus rapides, et par conséquent, plus effrayants pour Ichigo. Elle hésita à aller au double huit; elle aurait la tête en bas, chose qu'elle n'appréciait pas vraiment, et ça allait vraiment vite et dans tous les sens. De plus, si elle avait trop peur, ses oreilles et sa queue pourraient apparaître devant tout le monde... Elle resta donc sur la terre ferme pendant que Kisshu y allait, et en revenant, il était tout penaud.

    « Ca...Ca va vite, hein, quand même..., dit-il, tremblotant.
    - Je te l'avais dit, répondit Ichigo en riant.
    - Te moque pas !
    - J'y peux rien, moi, si t'es trop drôle... »

    Il lui vola un baiser et elle ne protesta pas, comme depuis le début de la journée. Elle commençait d'ailleurs à apprécier ce contact. Les lèvres de Kisshu avaient un goût vraiment très particulier, qui ne lui déplaisait pas du tout, et à chaque fois qu'il l'embrassait, elle sentait un frisson électrique parcourir tout son corps et était prise d'une bouffée de chaleur. Ca devait être ça, l'am... Non, non, pas l'amour. Jamais elle ne pourrait tomber amoureuse de Kisshu. Elle ne se laissait faire que pour cette journée, pour ensuite être tranquille tout un mois, et rien de plus ! Ils continuèrent à aller sur des attractions, un peu moins violentes que le double huit dont Kisshu avait gardé un assez mauvais souvenir.

    « Bonjour les enfants, fan-fants !, leur dit un clown
    - Bonjour~, répondit Ichigo, toute guillerette
    - Tu veux une glace ma mignonne ? Je te l'offre !
    - Merci monsieur ! », fit Ichigo, évidemment ravie.

    Ca faisait près de deux heures qu'ils étaient dans le parc sans pouvoir rien acheter à boire ni à manger, Ichigo n'ayant plus d'argent -ou trop peu pour deux-. Ils partagèrent donc la glace, leurs langues se frôlant par moment, faisant frissonner Ichigo qui reculait machinalement la tête. Quand ils l'eurent finie, Kisshu se lécha les lèvres sensuellement, faisant rougir Ichigo, puis lécha celles de la jeune fille pour enlever la crème glacée qu'elle s'était mise un peu partout autour de la bouche. Elle ne dit évidemment rien, mais ferma les yeux en rougissant comme jamais. Kisshu trouvait sa timidité extrêmement mignonne. En fait, il la trouvait toujours extrêmement mignonne, quoiqu'elle fasse... Il l'embrassa, lui tirant un petit cri étouffé de surprise, et passa sa langue sur les lèvres de la jeune fille, demandant la permission de s'y faufiler. Ichigo entrouvrit la bouche et sentit la langue de l'alien caresser la sienne, doucement, puis fort, lentement, puis vite, lui procurant un sentiment nouveau qu'elle aimait beaucoup. Elle se prit au jeu et répondit à ce baiser, chose qui étonna Kisshu mais ne lui déplût, vous vous en doutez, absolument pas. Il fut contraint de séparer leurs lèvres pour reprendre son souffle, mais à peine l'eut-il fait qu'Ichigo captura ses lèvres des siennes, chose qui l'étonna encore plus. Ce baiser ne dura cependant qu'une ou deux secondes, et la jeune fille se détourna de lui, affreusement gênée.

    « Huhu, je savais pas que tu avais autant envie de m'embrasser, chaton...
    - Non, non non non non non ! Je, j'ai rien fait moi, c'est mon corps qui a bougé tout seul, je voulais pas !
    - Sois pas gênée, je comprends que tu m'aimes ~
    - Mais puisque je te dis que- »

    Elle fut interrompue par l'un des interphones du parc, qui annonçait qu'ils allaient fermer. En effet, il était maintenant près de 20h et le soleil commençait à se coucher.

    « Bon... Je pense qu'on va devoir partir », fit Kisshu

    Il était bien content que la dame ait interrompue Ichigo dans ses explications abracadabrantes. Elle l'avait embrassé, de son plein gré, et c'était tout. Il n'y avait rien à en redire et ses excuses ne servaient à rien, elle l'avait fait et cela le rendait très heureux, même si elle ne recommencerait sûrement jamais.

    « Où est-ce que tu veux aller, chaton ?
    - ...Je n'sais pas, je...
    - Kisshu ! , fit une voix qu'Ichigo ne connaissait que trop bien. Euh...Pourquoi t'es avec la vieille ?
    - Je suis pas vieille, moustique !
    - Toi-même, la morue !
    - Minus !
    - Sale-
    - OH, du calme !, cria Kisshu. Qu'est-ce que tu veux, Taruto ? T'as intérêt à avoir une très bonne raison de me déranger pendant que je suis avec mon chaton sinon tu vas le sentir passer !
    - Ah, oui ! Y'a un problème sur Nobori, faut que tu viennes...
    - Quoi ?!
    - Euh, c'est quoi, Nobori ?, demanda Ichigo qui se sentait un peu hors-sujet.
    - C'est le nom qu'on a donné à notre planète, imbécile !, répliqua Taruto.
    - Imbécile ? Et comment je pouvais le savoir, moi, p'tit malin ?!
    - ...Euh, ouais.
    - Ichigo...Désolé, mais je pense que tu vas devoir rentrer chez toi seule. Faut que j'y aille...
    - Alors ça, pas question. Je viens avec toi !
    - Ca peut être dangereux, Ichigo.
    - Je m'en fiche. Je veux aider. »

    Il était à la fois ravi et mécontent; il pourrait rester avec elle si elle venait, et un coup de main ne serait certainement pas de refus si une galerie s'était effondrée et qu'il fallait sortir les survivants des décombres, car dans ces moments-là au plus on peut aller vite, au mieux c'est...Mais d'un autre côté, il ne voulait pas prendre le risque qu'il ne lui arrive malheur...

    « Si tu m'emmènes, Kisshu, on annule le deal. Tu pourras continuer à m'embrasser et tout ça... D'accord ?, proposa Ichigo pour le convaincre.
    - Bien...Mais c'n'est pas pour t'embrasser, hein. C'est juste que la main d'oeuvre supplémentaire ne sera sûrement pas de refus...
    - Quand vous aurez fini de papoter comme des mémés, on pourra peut-être s'activer un peu ?! », s'énerva Taruto.

    Kisshu prit la main d'Ichigo et se téléporta avec elle, imité par Taruto.


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  • C'était enfin les vacances. Les vacances d'été... Les Grandes Vacances, comme on les appelle. Ichigo était si heureuse d'enfin pouvoir dire bye bye au collège ! Pas de façon définitive, malheureusement, mais pour deux longs mois tout de même. Au tout début des vacances, elle s'était rendue à une convention sur l'écologie avec Aoyama. Ca ne l'avait pas intéressée plus que ça et lui avait coûté 3 mois de salaire, mais elle avait pu rester deux jours entiers avec lui, alors elle était bien heureuse de s'y être rendue ! Elle était ensuite restée une semaine seule chez elle; elle avait eu droit à un congé de la part de Ryo pour les vacances -comme chaque mew mew, mais pas en même temps bien sûr- et ses parents avaient décidé de partir en voyage pour leurs 15 ans de mariage. Rien de bien particulier ne s'était passé durant cette période; elle n'était pas sortie une seule fois (il n'y avait rien à faire ni personne à voir dehors... et il faisait étouffant). Elle était restée collée à son écran d'ordinateur, chantant, écrivant parfois, se rendant sur des forums... Ses parents étaient à nouveau là, sans que rien ne se soit passé.

    Peu de temps après, Sakura (sa mère) reçut un appel d'Hokkaido. Apparemment, la grand-mère d'Ichigo avait eu un petit problème de santé... Pas très grave, mais qui l'obligeait à être assistée par quelqu'un pendant 2 à 3 semaines. Elle s'y était rendue seule; son mari aurait voulu l'accompagner, mais Ichigo ne pouvait pas rester seule chez eux pendant aussi longtemps. L'abandonner 7 petits jours lui avait déjà paru horrible, alors il n'était pas question pour lui de s'absenter 3 longues semaines.


    C'est deux nuit plus tard que notre histoire commence.


    Ichigo était restée sur son ordinateur jusqu'à 3h du matin. Elle se décalait toujours du reste du monde pendant les vacances, mais cette fois-ci, elle s'était promis de diminuer son décalage; pas question de dormir de 8 à 17h comme l'année précédente ! Elle avait réussi à s'y tenir jusque là, et en était particulièrement fière... Elle alla donc se coucher après avoir éteint son ordinateur portable et l'avoir rangé, comme toujours, sur une étagère. Elle n'avait pas beaucoup pris soin de sa chambre dernièrement, ses affaires étaient étalées un peu partout dans son lit et sur le sol, au point qu'on n'arrivait presque plus à faire un pas sans écraser quelque chose... Elle saisit le livre qu'elle avait laissé sur son lit plus tôt et le posa au-dessus de l'ordinateur. Geste anodin, ...et pourtant...

    Elle ouvrit doucement les yeux. La lumière de sa chambre était allumée... Et un inconnu se tenait dans l'entrebâillement de la porte. Elle était encore endormie, referma simplement les yeux. L'inconnu s'en alla, puis revint. Elle rouvrit les yeux. Ne réagit pas. Finit par se relever légèrement... L'inconnu était plutôt grand. C'était un homme... La pigmentation de sa peau laissait supposer que ses origines n'étaient pas nordistes. Elle avait toujours l'esprit embrumé, se demanda si c'était un ami de son père... Et si c'était le cas, ce qu'il venait faire dans sa chambre.

    - Si tu parles... Je te tue !, lui lança-t-il tout bas en s'approchant du lit.

    Elle le regarda avec un air incrédule. La tuer ? Mouais... Elle leva un sourcil, de manière à ce qu'il remarque qu'elle ne le prenait pas au sérieux. Il répéta.

    - Si tu parles, je te tue !

    Elle ne releva pas. Elle continua à le regarder. Elle avait presque envie de se recoucher et de l'ignorer, mais s'il menaçait de la tuer, c'est qu'il n'était pas tout-à-fait un ami. Et elle n'avait aucune envie qu'on lui vole ses affaires ou quoi que ce soit. Elle resta simplement sans bouger, un regard inexpressif dans ses jolis yeux.

    - J'ai pas envie de te faire du mal tu sais. Surtout que tu es petite... Tu dois savoir où tes parents cachent leur argent ?, lui demanda-t-il.

    Elle sourit intérieurement; il voulait la tuer, mais ne voulait pas lui faire de mal ?

    - Y'a pas d'argent dans la maison.
    - Si, si y'a de l'argent et tu vas me dire où !
    - A la banque.
    - Non, y'a de l'argent ici !
    - Non. Y'en a pas. On garde tout à la banque parce que ça nous sert à rien d'en avoir dans la maison.
    - Je plaisante pas, en bas y'a plein plein de gens, ils ont des fusils, et si tu dis pas où est l'argent, ils te tuent !

    Joignant le geste à la parole, il mima un revolver avec sa main, la pointant vers Ichigo, qui retint un soupir d'exaspération.

    - Puisque je vous dis que y'a pas d'argent...
    - Bon, lui fit-il. Lève-toi et tu descends avec moi.

    Ichigo obtempéra lentement, après lui avoir enlevé des mains son portable qu'il avait prit de sa table de nuit, sous le regard étonné de l'homme qui n'avait pas opposé de résistance. Elle sortit de son lit et, machinalement, chaussa ses chaussons... Toujours sous le regard étonné du cambrioleur. Elle ne se rendit compte qu'après-coup que c'était vraiment stupide, de mettre ces chaussons dans une telle situation... Elle se sentait extrêmement sereine. Peut-être à cause de la fatigue -il n'était que 5 heures-, peut-être parce qu'elle n'y croyait pas trop, peut-être parce que cet homme était ridicule... Peut-être aussi était-elle trop stupide pour avoir peur. Toujours fut-il qu'elle ne paniqua pas. Il descendit devant elle dans les escaliers. Encore une fois, il était idiot, puisqu'elle aurait -si elle y avait pensé- très bien pu lui donner un coup dans le dos pour le faire tomber et ainsi, avoir le temps d'appeler la police ou de réveiller son père.

    Ils arrivèrent en bas. Elle se souvint que son père avait décidé de dormir dans le salon; être dans sa chambre sans sa mère serait apparemment trop dur pour lui. C'était une bonne chose, Ichigo envisageait un moyen de se débarrasser de ce gars qui s'était cru tout permis... en effet, la maison était presque sans dessus dessous. Les tiroirs étaient ouverts, avaient été fouillés, les armoires également, tous les sacs aussi, bref, un vrai bazar.

    - Excusez-moi... Ils sont où vos amis avec les pistolets ?, demanda innocemment Ichigo, qui avait très envie de rire.
    - Ils sont dehors, à la porte, et si tu me dis pas où est l'argent, ils vont te tuer !
    - Ah... Bah pourquoi ils viennent pas ?, continua-t-elle sur le même ton, se disant qu'il la prenait vraiment pour une grosse conne...
    - Cht, fit-il pour qu'elle se taise. Parle tout bas. Allez, montre-moi où est l'argent !
    - Y'a pas d'argent...
    - Si. Si, y'a de l'argent. Viens, on va chercher à deux !

    Il commença à chercher dans un tiroir encore inexploré.

    - Là, y'a que des bougies et de l'encens..., fit Ichigo sans bouger.

    Elle voulait l'énerver. Pour qu'il parle fort, et avec un peu de chance, réveille son père, endormi à quelques mètres à peine... Il ouvrit le tiroir d'en dessous.

    - Et là, c'est du matériel scolaire et des outils de dessin...

    L'homme se tourna vers elle, visiblement irrité, et ayant apparemment renoncé à chercher par lui-même.

    - Bon, tu t'assieds là et tu te tais !, lui ordonna-t-il en désignant un coin de la pièce.

    Elle obtempéra sans rien dire et attendit. Encore une fois, elle rata une occasion; il était entré au bord de la cave, sur l'espèce de petit palier qui se trouvait juste avant le vieil escalier. Elle aurait pu simplement fermer la porte ou le fait tomber, puis réveiller rapidement son père... Au lieu de ça, elle ne bougea pas, attendant qu'il en ait assez. Son projet de le faire s'énerver et parler fort était vain, en y repensant; son père dormait avec des boules Quies puisqu'il avait le sommeil très léger, alors il ne broncherait pas même si un bulldozer était en train de détruire la maison. Elle regarda sa montre. 6 heures... Déjà... Elle était fatiguée et n'avait pas du tout envie de continuer à jouer avec cet abruti. Il revint vers elle, allumant la lumière du salon en essayant divers interrupteurs.

    - Tu es toute seule chez toi ?
    - Non, y'a mon père.
    - Et il est où ?
    - Bah, il dort. Vous voulez qu'il fasse quoi à une heure pareille ?

    Il s'accroupit devant elle.

    - Tu sais, moi, j'ai pas du tout envie de faire tout ça. Les gens dehors, ils ont enlevé ma mère, et ils vont la tuer si je ramène pas 500€... Tu comprends ?

    Il se mit à pleurer. Ou presque. Son petit numéro aurait pu être crédible s'il n'avait pas eu à faire à Ichigo; faire semblant de pleurer, c'était une seconde nature chez elle. Dès qu'elle était contrariée, voulait des excuses, attirer l'attention ou simplement, obtenir quelque chose... Il lui suffisait de pleurer. Et cet homme-là était un bien piètre comédien. De toutes manières, vraies ou fausses larmes, sa réponse n'aurait pas été différente.

    - Oui, je comprends, mais j'ai pas 500€, je vous ai déjà dit que y'avait pas d'argent ici.
    - Même 20€ ça me va aussi tu sais. Tiens, je vais rester là, et toi tu vas juste chercher 20€, et je regarde pas. D'accord ?
    - Je veux bien, moi, mais je vous dis que y'a pas d'argent...

    Il la fit se relever, la tirant par le bras. Il s'en alla dans l'entrée, lui disant de ne pas bouger. Elle le vit se baisser pour ramasser quelque chose et le mettre dans ton pantalon. Il revint, lui prit la main et la posa sur sa braguette... Elle voulut résister, cette idée la répugnant, mais n'était pas assez forte...

    - Tu vois, là, j'ai un flingue. Alors si tu me donnes pas d'argent, je te tue !
    - ...Ah ? Mais pourquoi y'a ça qui pend de votre "flingue" ?, demanda-t-elle, désignant un petit cordon rose. On dirait plutôt la laisse qui traînait dans le couloir...

    Il enleva la laisse de son pantalon. Une laisse "à rallonge", avec une poignée en plastique dur... Ichigo l'avait achetée quelques années auparavant, voulait se faire de l'argent de poche en promenant des chiens, et elle ne l'avait jamais rangée. L'homme la fit s'allonger un peu, passant le fil dans la nuque d'Ichigo et resserrant légèrement son étreinte sur son cou.

    - J'ai pas de flingue mais je peux te tuer avec ça... Alors dis-moi où est l'argent.
    - Je vous l'ai déjà dit au moins 20 fois, fit-elle, une pointe d'exaspération dans sa voix. Y'en a pas !

    L'homme posa violemment la laisse sur une chaise, entreprenant à nouveau de fouiller la maison. Il se rendit dans le salon à grand pas, qui se firent plus discrets lorsqu'il aperçut le père d'Ichigo, endormi dans le canapé... Il revint vers elle.

    - Bon écoute... Je veux pas te faire du mal moi, mais il faut que je ramène un peu d'argent sinon ça va aller mal pour moi...
    - Oui, je sais, mais moi j'en ai pas alors je peux pas vous aider, fit-elle, l'air désolée... seulement l'air.
    - Tu es fatiguée ?, demanda-t-il gentiment.
    - Oui...
    - T'as envie d'aller dormir...?
    - Oui.
    - ...Si tu me promets que tu dis rien à ton père, et que tu appelles pas la police, je m'en vais. D'accord ? Tu me promets ?
    - Oui oui, promis.
    - Mais je reviendrai, alors n'en parle pas !

    Il s'en alla simplement par la porte d'entrée, et Ichigo put enfin respirer librement. Des larmes de terreur coulèrent finalement le long de ses joues et elle alla réveiller son père, en sanglots, puis lui raconta tant bien que mal toute la scène. Elle sentait l'adrénaline engourdir tous ses membres, et sa tête tourner... Son père vérifia qu'on n'avait rien pris, même si elle lui avait affirmé que l'homme était reparti les mains vides, puis repartit simplement dormir. Elle remonta à son tour dans sa chambre, terrifiée en se rendant compte de ce qu'il venait de lui arriver... Fort heureusement, même à 6 heures du mat', elle pouvait compter sur ses amis pour se connecter sur leur ordinateur. Elle discuta de cette histoire jusqu'à environ 8 heures, et lorsqu'elle fut enfin calmée, alla se coucher. Pas avant que le ciel ne soit baigné de lumière, cependant...

    Tout l'été, elle veilla jusqu'à ce que le ciel deviennent bleu clair, n'osant plus fermer l'oeil durant la nuit. Au moindre petit bruit dans la maison, son coeur accélérait à un rythme fou et l'adrénaline lui faisait tourner la tête, lui provoquant parfois de petits malaises. Elle se sentait si mal...

     



    Prochainement, je serai à nouveau seule chez moi.
    J'ai peur...

     

    A part quelques trucs adaptés pour coller à Ichigo (principalement les parents, puisque les miens sont en fait divorcés), cette histoire est réelle... J'ai enlevé certains trucs, parce que ça aurait fait trop pour une oeuvre littéraire, mais il m'a aussi demandé si y'avait des ordinateurs chez moi alors qu'il avait 7 ordis portables (+ le mien) à portée de main... Bref. Ce gars était troooop stupide...)


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  • Kisshu... Ou plutôt Ryo, s'était réveillé une demi heure plus tôt. Devant son air paniqué en découvrant cette dimension verdâtre et étrange, ainsi que les visage des deux aliens, Pai avait tout de suite compris que ça n'était pas réellement leur compagnon et l'avait placé en cellule d'isolement. Il restait donc assis, entouré d'une espèce de cage de verre, cherchant un moyen de partir de là... et surtout, de retrouver son corps une fois revenu sur Terre. Pai apparut sur l'espèce d'îlot flottant où il avait laissé Ryo. Celui-ci se leva avec un air déterminé.

    - Pai ! Ramène-moi immédiatement sur Terre !

    L'alien le toisa un instant, l'air surpris, puis éclata d'un rire roque et cruel.

    - Et pourquoi je ferais ça ?, demanda-t-il.
    - Parce que dans le cas contraire, je ne pourrai pas trouver le moyen d'inverser le processus et vous ne retrouverez jamais Kisshu, répondit Ryo.
    - Je me fiche pas mal de cet abruti ! Taruto est allé voir ce qu'il faisait, et cette petite rouquine est tellement stupide qu'elle n'a rien remarqué, alors cet accident pourrait même nous arranger.
    - ...Et en quoi ?, demanda Ryo, un peu déstabilisé.
    - Eh bien, si la petite Ichigo croit qu'il est réellement toi... Elle lui dira tout ce qu'il voudra savoir. A part ça, je suis venu t'apporter de quoi manger... Mais puisqu'on t'a à portée de main, autant en profiter; tu auras la nourriture quand tu auras résolu les équations que je te donnerai. Et si tu refuses ou que tu ne parviens pas à les résoudre, eh bien... Tant pis pour toi.

    Il se mit à nouveau à rire. Ryo n'aimait pas du tout cette situation.... Il était coincé. Et il s'inquiétait de ce que cet idiot de Kisshu allait faire dans son corps...



    Du côté de Kisshu justement, tout allait bien. Ichigo avait fini par gentiment le repousser, mettant fin au petit câlin, en lui disant qu'elle était avec Aoyama... Elle avait ensuite insisté pour lui cuisiner quelque chose à manger, et à son grand étonnement, il avait accepté. Elle trouvait ça bizarre venant de Ryo, puisqu'habituellement il l'aurait taquinée en lui disant qu'il tenait à la vie ou quelque chose comme ça. D'un autre côté, le fait qu'il ne l'ennuie pas aujourd'hui ne lui déplaisait pas; elle aimait leurs petites disputes, mais c'était agréable aussi de ne pas se hurler dessus, de temps en temps... Elle prépara un ragoût; en feuilletant le livre de recettes de Keiichiro, c'est ce qui lui avait semblé le plus facile.

    - Ca sent bon..., avait dit Kisshu en entrant dans la cuisine.
    - Aah ! Shirogane, sors d'ici, c'est pas encore prêt, lui avait ordonné Ichigo, surprise, en le poussant hors de la pièce.
    - Méchante... J'ai envie de te regarder faire, moi...
    - C'est justement ce qui m'ennuie, répondit-elle d'un air déterminé. Ca serait trop embarrassant...

    Elle l'avait mis dehors, le poussant dans le dos jusqu'à la porte. Il s'était ensuite retourné vers elle et avait attrapé sa main, un sourire séduisant au visage.

    - Si tu ne me laisses pas goutter...

    Il embrassa sa main.

    - Alors c'est toi, que je vais manger, ma délicieuse petite Ichigo, termina-t-il en prenant l'index de la mew mew entre ses lèvres, la faisant rougir comme une pivoine.
    - B-Bon... D'accord, mais après tu t'en vas et tu attends que j'aie fini..., bougonna-t-elle en détournant le regard.
    - On verra, lui répondit-il avec un sourire radieux qui ne s'accordait pas du tout à ses paroles.

    « Il est vraiment trop bizarre », pensa Ichigo, presque désespérée par son comportement puéril...

     


    Petit cadeau du nouvel an, un peu en avance ! ^^

    Qu'est-ce que vous en pensez ? =)


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  • Ils allèrent voir "Le monde de Narnia". Le 1 repassait aujourd'hui car cela faisait tout juste un an qu'il était sorti. Ils prirent du pop corn et des boissons, une fois de plus aux frais d'Ichigo, et allèrent s'asseoir dans la salle, pour l'instant éclairée. Ils se mirent au milieu de la salle, Ichigo priant pour que quelqu'un de grand ne se mette pas devant elle car elle, était plutôt petite. Et évidemment, quelqu'un de sacrément grand se mit devant elle. Kisshu lui cogna légèrement la tête avec son pied et le garçon se retourna.

    « Tu pourrais pas décaler ? La demoiselle voit rien avec ta grosse tête !
    - Aoyama ?! »

    Kisshu fut surpris de l'entendre dire ce prénom, et en y regardant de plus près, c'était effectivement lui.

    « Tu dois être le garçon dont Ichigo m'a parlé tout à l'heure... Haha, ça fait vachement mal...
    - Oh, Masaya...Désolée ! Je t'ai laissé tomber...
    - C'est ton petit ami, Ichigo ? Désolé, j'savais pas. Et aussi, c'est moi qui ai embêté Ichigo pour venir ici. J'adore ce film~
    - ..Euh, je te pardonne...
    - Merci. Par contre, bouge-toi quand même. »

    Masaya bougea, bien évidemment, mais pour se mettre à côté d'Ichigo, au grand désarroi de Kisshu. Ils n'étaient à nouveau plus tous les deux, et Roméo commençait sérieusement à lui taper sur les nerfs. S'il n'avait pas été là, c'est lui qui aurait massacré ces gars qui ennuyaient Ichigo, et c'est dans ses bras à lui qu'elle se serait blottie. De plus, maintenant, c'est lui qui pourra lui tenir la main pendant le film et l'embrasser...

    « Dis, Ichigo...
    - Oui, je sais, fit Ichigo, apparemment elle aussi excédée.
    - Au fait, comment tu t'appelles ?, demanda Masaya à Kisshu
    - Ca ne te regarde pas.
    - D'accord... »

    Le film commença et l'air était tendu entre les deux garçons. Kisshu posa sa main sur celle d'Ichigo et lança un regard de défi à Masaya, qui fit de même. Ichigo, quant à elle, était vraiment mal à l'aise entre ces deux-là, et avait l'impression d'être le trophée d'un concours silencieux qu'ils se livraient sans en avoir conscience. Elle essaya de se concentrer sur le film, libérant ses mains de celles des garçons. Le film passa et ils continuèrent à essayer de se prouver l'un à l'autre leur supériorité dans le coeur d'Ichigo. Kisshu savait parfaitement comment y parvenir. Il se pencha vers Ichigo et lui lécha le cou de la même façon qu'il l'avait fait un peu plus tôt, lui faisant pousser un petit gémissement enjoué qui surprit beaucoup Masaya.

    « Ichigo...?
    - A-Aoyama...euh, je...
    - Désolé, mais Ichigo est à moi~ »

    La jeune fille le fusilla du regard, tout comme son petit ami. Kisshu rit légèrement et, prenant à nouveau sa main, il se téléporta avec Ichigo, sous le regard éberlué du pauvre Masaya qui n'avait rien compris à ce qui venait de se passer...


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  • Puisque, comme vous l'aurez compris, Ryo et Kisshu ont échangé leurs corps...

    Leurs couleurs seront évidemment interchangées lors des dialogues =)


     

    Ryo... Ou plutôt Kisshu, se retira avec une pointe de regret. Il caressa la joue d'Ichigo, la faisant rougir un peu plus... Son coeur accéléra davantage lorsqu'elle lui parla de sa jolie voix pétillante.

    - Shirogane... Pourquoi ? Tu... veux encore te moquer de moi, c'est ça ?, demanda-t-elle avec un air légèrement triste.

    Se moquer d'elle ? "encore" ? « Parce que ce stupide blondinet s'amuse à se moquer de mon chaton en l'embrassant ?! », pensa Kisshu, furieux. Il se jura de l'étriper dès qu'ils auraient chacun réintégré leur corps. En attendant, il comptait bien profiter de cette situation... Il se dépêcha d'inventer quelque chose pour répondre à Ichigo.

    - Non. C'est juste que... Je te trouvais terriblement mignonne, fit-il en lui adressant un magnifique sourire.

    Il eut, le temps d'une seconde, un air de dégoût en s'entendant parler. Il préférait sa vraie voix, et de loin... Celle du blondinet n'avait rien d'agréable. Cependant, cela fit son effet puisqu'Ichigo s'empourpra encore un peu plus et eut un sourire heureux aux lèvres. D'ailleurs, même si cela arrangeait Kisshu pour le moment... Ca ne l'enchantait pas plus que ça, de la voir dans cet état devant le blondinet. Même si c'était grâce à lui, il ne pouvait s'empêcher de penser que s'il avait été dans son propre corps, il se serait déjà pris une gifle. Et ça, c'était tout-à-fait injuste...

    - Je pense qu'il devait y avoir un truc bizarre dans tes fioles parce que tu te comportes d'une drôle de façon..., dit Ichigo en riant.
    - Ah, les fioles... Ca n'a pas ce genre d'effet, en fait quand on mélange ses liquides, la réaction produit un gaz soporifique qui s'évapore rapidement, et donc... C'est pour ça qu'on s'est endormis.
    - Tant mieux dans ce cas... J'avais peur que ça puisse être grave, tu sais... Mais au fait, il te voulait quoi Kisshu ?
    - J'en sais rien. Il est apparu devant moi d'un seul coup et il s'est mis à tout saccager...
    - Ca lui ressemble bien, ça, dit Ichigo en faisant la moue.

    Kisshu grimaça à cette remarque, mais se reprit très vite.

    - Et donc... Les autres sont en bas...?
    - Non, elles sont rentrées chez elles. Tu sais, ils ont fait un sacré trou dans le toit, alors vu que tu étais endormi... On s'est permises de fermer le café.
    - Ah... Vous avez bien fait, je suppose. Mais si elles sont rentrées, qu'est-ce que tu fais encore là ?
    - Je... Je leur ai dit que je rentrais aussi, mais... Je m'inquiétais trop pour toi..., répondit-elle en détournant le regard, les joues légèrement rosées.

    Kisshu sourit en la voyant aussi mignonne. Il aurait du être fâché qu'elle s'inquiète pour Ryo, mais elle était si jolie que ça lui était impossible. Il prit doucement son menton entre le pouce et l'index, et plongea ses yeux bleu dans ceux d'Ichigo...

    - Tu es adorable, Ichigo..., dit-il d'une voix qui aurait pu faire fondre n'importe quel coeur.
    - Shi... Shirogane..., murmura-t-elle en fermant docilement les yeux.

    Il eut un petit rire intérieur. Le blondinet était amoureux d'elle, ça se voyait bien... S'il savait à quel point ça serait facile pour lui de l'avoir, à condition d'essayer. Réflexion faite, ça arrangeait Kisshu qu'il ne le sache pas. Il n'avait déjà que très peu de chance de la prendre à ce stupide Masaya, mais ça lui serait probablement impossible de la voler au blondinet... Il ne l'embrassa pas, mais la prit simplement dans ses bras. Elle avait du être surprise par ce geste car elle resta figée un moment, mais elle se détendit bien vite, enroulant ses bras autour de Kisshu...


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