• • Oneshot ♪ J'ai enfin compris...

    • Oneshot 3 ♪ J'ai enfin compris...

    Septembre 2010, Quelque part à Tokyo.

    Nous avions réussi. Deep Blue avait été détruit, le mew aqua avait réparé tous ses dégâts... La Terre était sauvé, ainsi que tous les humains, et ça sans que personne n'y reste. J'étais si heureuse que Masaya n'ait rien, alors que j'avais du le détruire en même temps que cet être maléfique qui l'habitait... Alors que je le serrais fort dans mes bras, je vis Kisshu. Il se trouvait à une dizaine de mètres et nous observait... Il n'avait pas l'air très heureux. Il ne l'était pas. Je relâchai mon étreinte et me détachai d'Aoyama.

    - ...Je reviens, lui dis-je avec un sourire un peu forcé.

    Il me regarda avec étonnement lorsque je le contournai pour me diriger vers Kisshu. Je vis un petit sourire se dessiner sur le visage de l'alien... Alors qu'il était debout sur le sol, il se mit à léviter légèrement et s'enfonça dans la petite forêt à côté de laquelle nous nous trouvions. Il se déplaçait d'une façon très fluide qui m'intimait de le suivre... Je m'avançai à mon tour entre les arbres, le cherchant du regard. J'entendis son petit rire amusé derrière moi. Je me retournai, et il m'embrassa rapidement sur la joue sans que je puisse réagir. Il me regarda ensuite en souriant. Je lui rendis son sourire...

    - Merci Kisshu. Si tu n'avais pas été là... Je... Non, tout le monde, serait mort à l'heure qu'il est...

    Ma gorge se noua, et les larmes me montèrent aux yeux. J'eus un petit rire nerveux et essuyai vivement le peu qui avaient déjà coulé sur mes joues, avant de reprendre d'une voix tremblante.

    - Pardon, je sais même pas pourquoi je pleure...

    J'eus un nouveau rire nerveux, et il me caressa la joue, essuyant à son tour mes larmes. Il me regarda dans les yeux.

    - Je me fiche que les autres humains soient sauvés. Pour moi, tu es la seule qui compte, Ichigo...
    - ...Je suis vraiment désolée de ne pas ressentir la même chose pour toi...
    - Hm ? Désolée de ne pas m'aimer, c'est bien ce que tu veux dire ?, me demanda-t-il d'un air amusé.
    - Oui, répondis-je calmement.
    - ...Eh bien j'espère que tu comprendras vite, conclut-il avec un sourire triste. Oh, au fait...
    - Oui ?
    - Je dois bien mériter un petit quelque chose pour t'avoir offert ma vie, susurra-t-il d'un air séducteur

    Il me prit mains. Il entremêla ses doigts entre les miens, et serra doucement mes paumes, tout en avançant, me faisant reculer jusqu'à ce que je butte contre un arbre. Il colla son corps au mien, passant un bras dans mon dos, l'autre effleurant ma joue pour aller se mêler à mes cheveux. Il joignit tendrement ses lèvres aux miennes, m'entraînant dans un baiser passionné...

    Je fermai docilement les yeux et portai à mon tour une mains dans ses cheveux, plaçant la deuxième sur son épaule, me laissant entraîner par son charme inhumain. Un courant de plaisir parcourait mon corps et je ne pus retenir un gémissement lorsque sa bouche se posa dans mon cou. Il embrassa et lécha ma peau, laissant probablement de petite marque rosée lorsqu'il la suçait et la mordillait. J'en voulais plus... Je voulais qu'il me fasse ressentir un tas de sensations délicieuses, que son amour se matérialise en moi sous la forme d'un plaisir intense...

    Comme il l'avait tant voulu depuis notre rencontre, j'étais tout à lui. Il aurait pu faire de moi absolument tout ce qu'il voulait, j'étais finalement son jouet... Ses mains, qui étaient descendues sur mes hanches, remontèrent lentement le long de mon corps, me faisant frissonner. Je pensai alors qu'il les dirigeait vers ma poitrine, mais elles se détachèrent de moi juste avant d'y arriver, et continuèrent à monter. Il les plaça sous mon visages, paumes sur la mâchoires et pouces dans le bas de mes joues. Il me fit lever la tête et planta ses iris d'or dans les miens... Il semblait heureux, et très amusé. Il me contempla pendant près d'une minute sans rien dire...

    - Qu'est-ce qu'il y a ?, finis-je pas lui demander.
    - Tu es si belle, mon chaton..., répondit-il dans un murmure. Je dois y aller... Je reviendrai te voir, un jour. Et j'espère que ce jour-là, tu auras compris...
    - Aller où ? Et qu'est-ce que je dois comprendre ?, m'enquis-je, légèrement troublée.
    - Il faut que je retourne auprès de mon peuple. Je dois les sauver... Le mew aqua nous aidera, mais ça sera quand même difficile. Et si leur prince est absent, ils risquent d'être perdus...
    - Parce que tu es un prince ?, demandai-je en riant.
    - Ca t'étonne à ce point ?, répondit-il avec un grand sourire.
    - ...Non. C'est vrai que tu m'y as plusieurs fois fait penser... Mais de là à croire que c'était vrai... Hey mais, une minute ! Ca ne me dit pas ce que je dois comprendre ?
    - Tu le sauras quand tu comprendras, se contenta-t-il de me dire avec un clin d'oeil. A une prochaine fois, mon petit chaton...

    Il déposa un baiser sur mon front et disparut après m'avoir une dernière fois caressé la joue. Il était parti... Pour très longtemps... Peut-être même pour toujours...

    Mes jambes se mirent à trembler, ne me soutenant plus. Je tombais à genoux sur le sol tapissé se feuilles mortes aux couleurs d'automne. Je me sentais si mal... Je ressentais exactement la même chose que plus tôt, dans la forteresse. Lorsqu'il avait fermé les yeux et était tombé dans un sommeil si profond que rien au monde n'aurait pu l'en sortir... Je me sentais si vide. Si triste... Un sanglot monta dans ma poitrine et je ne pus empêcher de nouvelles larmes de couler. Je sentais encore sa main effleurant doucement ma joue comme si j'avais été de porcelaine... Comme si je lui étais précieuse... Je restai là pendant des heures, à pleurer pour une raison que j'ignorais... Ou plutôt, que je voulais ignorer.

    Février 2011, Parc de Tokyo.

    Aujourd'hui, je sais parfaitement pourquoi j'ai tant pleuré. Après l'affrontement, Aoyama et moi sommes restés ensemble quelques semaines, puis nous nous sommes séparés. Je l'aimais bien, mais plus autant qu'avant... En fait, je doute même de l'avoir Aimé un jour. C'était plutôt un amour comme on peut en éprouver pour une star; ça fait battre le coeur et ça rend joyeux, mais au fond, ça n'est pas vraiment de l'Amour.

    Le mois qui a suivi la rupture, Shirogane a été excessivement gentil avec moi. Parce que, oui, nous nous voyons toujours, avec les filles. On ne travaille plus au café -il a fermé, et rouvrira s'il y a à nouveau une menace-, mais tout ce qu'on a vécu ensemble, tout ce danger dans lequel nous nous sommes mutuellement confié nos vies... Ca a créé des liens très forts entre nous, je nous vois mal nous séparer définitivement les uns des autres. Pour en revenir à ce cher Ryo, ... Eh bien je n'ai pas été dupe très longtemps. Tous ses sourires auxquels j'avais droit, les balades qu'on faisait rien qu'à deux, ça m'a ouvert les yeux sur les sentiments qu'il éprouvait pour moi. Il m'a dit qu'il m'avait aimée dès l'instant où nos regards s'étaient croisés... J'ai accepté de sortir avec lui. Je l'aimais bien, il était très mignon et adorable, et puis il m'aimait. Nous sommes restés ensemble pendant un peu plus de deux mois, mais j'ai préféré rompre...

    Je me sentais très bien avec lui, j'adorais ses baisers et tous les moments que nous passions ensemble, et il n'a rien fait de mal pour que je le quitte. Il le sait, d'ailleurs. C'est juste que... je ne l'Aimais pas. Je me sentais à la fois heureuse, mais aussi très triste et nostalgique, lorsque je me trouvais avec lui. Mais ça n'avait aucun rapport avec Shirogane. Je me sens toujours triste et nostalgique, quoi que je fasse... Aujourd'hui, je sais pourquoi. J'ai compris.

    - Je t'aime, Kisshu...

    Seulement, Kisshu n'était toujours pas revenu. Ca faisait peu de temps qu'il était parti... Mais pour moi, ça durait depuis une éternité. Il me manquait tellement...

    - Je le sais, fit une voix derrière moi.

    Je me figeai. Je n'arrivais plus à bouger... Cette voix... Je me trouvais là, dans le parc rempli de personnes diverses. Le brouhaha qui régnait disparut soudain. Je ne l'entendais plus. Le seule que j'entendais, c'était lui.

    - Je le sais depuis longtemps... mon petit chaton.

    Il me prit dans ses bras, se trouvant toujours derrière moi. Il m'embrassa la joue.

    - Tu m'as tellement manqué..., réussis-je à articuler d'une toute petite voix.
    - Toi aussi, mon chaton... Toi aussi...

    Il enfouit son visage dans mon cou et prit une grande inspiration par le nez, remplissant ses poumons.

    - Tu sens si bon... Encore plus que dans mes souvenirs, finit-il par dire.

    Je devinai à sa voix qu'il devait avoir un grand sourire et me tournai vers lui. La première chose que je remarquai, c'était que ses vêtements étaient différents. Beaucoup plus... princiers. Je constatai ensuite que ses longues oreilles n'étaient pas le moins du monde cachées, sauf un peu par ses cheveux qui étaient détachés. Nous étions en public, mais je m'en fichais pas mal, qu'il ait de grandes oreilles. Je l'aimais, c'était tout ce qui m'importais... Je plongeai ensuite mon regard dans ses yeux, d'un or liquide si magnifique que j'aurais pu vouloir m'y perdre pour l'éternité... Il resserra l'étreinte qu'il avait sur ma taille, me faisant rougir, ce qui accentua son magnifique sourire et laissa passe une petite canine par dessus sa lèvre inférieure. Je lui souris en retour, j'étais si heureuse...

    Il écarta doucement mes cheveux de mon visage et se pencha pour m'embrasser. J'oubliai de respirer pendant plusieurs seconde, le plaisir de sentir ses douces lèvres contre les miennes me faisant perdre la tête... Je ne sentais plus mon corps et s'il ne m'avait pas tenue dans ses bras, je serais probablement tombée à la renverse. Il se détacha de moi, apparemment très amusé par l'effet qu'il me faisait. J'avais la tête qui tournait, j'étais probablement la personne la plus heureuse du monde... Ou plutôt, de l'univers.

    J'entendis à nouveau les passants. Beaucoup criaient, avaient peur. D'autres étaient choqués par ce que nous faisions. Quelques uns appelaient la police, disant qu'un alien était revenu. Oui... Il était revenu. Je me répétais ses mots plusieurs fois, ils me faisaient jubiler. Je me jetai dans ses bras, l'enlaçant aussi fort que je le pouvais. Il rit et me caressa les cheveux... Je me sentais si bien.

    - Est-ce que tu as envie de voir ma planète ?, me demanda-t-il soudain.

    Je desserrai légèrement mon étreinte pour le regarder, surprise. Il me faisait un très grand sourire qui me fit répondre avant même d'avoir compris la question...

    - Oui...

    Il m'embrassa fugacement sur les lèvres, puis nous disparûmes, faisant pousser des cris d'effroi à davantage de passants affolés...


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